Le Seimas lituanien a déclaré l'année 2017 celle d'Algirdas Julius Greimas.
La biographie d’A. J. Greimas est étroitement liée à la ville de Šiauliai – de 1929 à 1931, il fréquentait le Gymnase des garçons à Šiauliai, de 1940 à 1944, il enseignait au Gymnase des filles et à l’Institut de commerce. C’est ainsi que les artistes ont été invités à participer au concours en plein air d'accents plastiques sculpturaux artistiques dans les espaces publics de la ville de Šiauliai, dédié à la commémoration d’A. J. Greimas.
Le projet de la sculpture «Laumë» créée par Reda Uogintienė a remporté la deuxième place du concours annoncé. Selon l'auteur, la laumë reflète les recherches sémiotiques d'A. J. Greimas, expliquant les contes de fées, les contes populaires, recherchant le sens des personnages et représentant la transformation d'une divinité païenne - la transformation d'un oiseau (la coucou) en femme.
La laumë dans ce cas – la Coucou qui contrôle des portions de bonté dans la vie humaine et détermine le destin. Ce n'est pas pour rien que Greimas lui-même a déclaré que la laumë est le personnage le plus compliqué de la mythologie lituanienne.
«Ma sculpture n'est pas un monument, une interprétation artistique du caractère d'une femme. Je m'intéresse à la capacité d'une femme à changer, à manipuler, à devenir tout. Par conséquent, la laumë n'est pas l'expression finale du personnage, mais «l’arrêt intermédiaire» – la transformation – l’expression visuelle du passage quand un personnage se transforme en un autre ... Je pense qu'en général le but de la sculpture aujourd'hui ce n'est pas de devenir monuments aux généraux et de promouvoir la guerre, mais de créer des énigmes visuelles ou des interprétations pour la société urbaine et rurale, quoique romantique… Et l'évaluation des œuvres d'art, disons, bonnes ou mauvaises, comme dans le sport, représente plutôt l’intérêt des gens qui s’occupent de la propagande et cela ne crée pas d'histoire de l'art ou de dialogue...»
*une créature mythologique lituanienne féminine
Témoignages